Inauguration Monument aux morts - 1934
Discours prononcé lors de l'inauguration du Monument aux morts en 1934
Mesdames, Messieurs, mes chers Concitoyens.
En mon nom et au nom de notre Cher Président que j'excuse de ne pouvoir être parmi nous en cette circonstance permettez-moi d'abord de remercier ici, tous ceux qui ont contribué au succès de cette cérémonie : les souscripteurs qui ont donné spontanément leur argent, le comité qui a donné ses peines, l'éminent architecte Mr Thillet qui en conçu le plan dans un style à la fois simple et imposant et messieurs les entrepreneurs qui l'ont exécuté ainsi que les anciens combattants ici présents. Mon cher Président Messieurs les organisateur de cette belle manifestation patriotique je vous en remercie et félicite du fond du cœur. Grâce à cette générosité la Commune de Marie a son autel du souvenir digne de ceux qui sont tombés pour la sauvegarde de nos foyers, de nos libertés et pour le salut de la Patrie. Ce monument parons-le de fleurs les plus belles aux jours de fête. Dorénavant il fait partie de notre patrimoine, il sera l'ornement de notre place publique. Chaque jour en passant à ses côtés nous penserons à ces braves enfants de Marie que nous avons connus et qui dès les premiers jours de la mobilisation s'élancèrent dans la tourmente face à l'ennemi, méprisant le danger et qui dorment leur dernier sommeil sur le Champs de Bataille de Belgique, de France ou des pays lointains ou là tout près, dans ce cimetière, ramenés par le soin de leur parents. Ce modeste monument sera non seulement un souvenir impérissable, mais encore un exemple d'abnégation et de dévouement pour les générations futures. Il évoquera aussi le souvenir des jours d'août 1914, lorsque sonna l'appel aux armes de tous les hommes valides, tous ces braves quittèrent leur foyer, leur famille et se rendirent à la place qui lui était assignée, prêts à défendre notre sol envahi par les hordes barbares lancées contre nous par Guillaume qui avait conçu le projet d'en finir avec la France ; mais il avait compté sans le soldat français qui fièrement lui cria "on ne passe pas" et l'orgueilleux Empereur et ses armées ne passèrent pas. Mais à quel prix ? Mesdames et Messieurs , 1 million 500 mille de nos concitoyens ont payé de leur vie la rançon de la liberté du monde. Rendre hommage à ces héros est un devoir de justice, nous en avons tous le sentiment profond car tout ce que nous pouvons faire pour honorer leur mémoire n'égalera jamais ce que nous leur devons. Ils ont combattu, ils ont souffert pour nous sauver. Non, jamais nous ne ferons assez pour honorer nos morts. Et maintenant héros immortels et glorieux de la Grande Guerre vous qui êtes morts pour que nous puissions vivre, pour que jamais plus pareil cataclysme ne ravage l'humanité, vaillants poilus que nous n'oublierons pas, que votre sacrifice soit pour nous la leçon de l'avenir et que si parfois nous tombions en défaillance que votre voix s'élève au delà de vos tombes pour nous crier : Debout les Vivants Nobles Soldats de France, morts pour la Patrie. |
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